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LES PARTICULES REPRÉSENTATIVES

tatifs dans leur noyau, ces plasmas représentatifs étaient forcément différents de ceux qui existent aujourd’hui, puisqu’aujourd’hui un plastide à 2n-1 plasmas actuels ne peut plus assimiler. Mais alors, tout le système de Weissmann s’écroule puisqu’il est uniquement basé sur l’intangibilité, l’immutabilité de ces plasmas représentatifs, qui conduisent à la continuité du plasma germinatif…

On a fait bien d’autres objections à la théorie des plasmas ancestraux ; celles que je viens de lui opposer suffiraient, il me semble, à la faire rejeter, même si l’on avait admis comme point de départ les vertus dormitives sur lesquelles elle est fondée.

Est-il bien nécessaire, au point où nous en sommes, de détailler les autres parties du système de Weissmann ? Il ne serait pas juste de faire ressortir ce que cette théorie a d’invraisemblable sans montrer aussi comment s’y est manifestée une ingéniosité extraordinaire, d’ailleurs dépensée en pure perte sur un sujet forcément stérile. Je ne puis m’étendre sur la jolie interprétation du premier globule polaire éliminant le plasma ovogène et je laisse de côté ce qui a trait aux plasmas ancestraux pour aborder la théorie parallèle des déterminants.

Les particules représentatives simples dont nous avons parlé jusqu’à présent, ne pouvaient, on l’a vu, quoi qu’en ait pensé Weissmann, représenter autre chose que les caractères isolés des protozoaires ancêtres, le neurone, le leucocyte, etc. Leur existence n’expliquerait donc que l’hérédité de l’histologie, et non l’hérédité des formes compliquées d’amas cellulaires, la forme du nez par exemple. Or, dans bien des cas on constate que le nez se transmet de père en fils