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Page:Le Dantec - Lamarckiens et Darwiniens.djvu/82

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CHAPITRE VIII

la variation et ses causes


La variation est une chose d’observation courante ; il n’y a pas deux hommes qui se ressemblent absolument et si l’on créait par la pensée un type moyen réunissant tous les caractères des hommes, chaque individu de notre espèce différerait de ce type moyen par une majoration de certains caractères et par une diminution de certains autres. À mesure qu’il naît de nouveaux individus, on constate donc, pour chaque caractère, une oscillation autour d’une certaine moyenne et souvent même des divergences fortement accentuées. Nous sommes plus habitués à observer cette variation dans l’espèce humaine, mais elle a lieu également dans les autres espèces et il vaut mieux, dans le cas présent, choisir nos exemples chez les animaux qui ne sont pas, comme nous, soustraits par les avantages de la vie sociale à l’action de la sélection naturelle.

Chez les animaux supérieurs, qui ne se reproduisent que par fusion d’éléments de sexes différents, un jeune tient toujours certains caractères de son père et d’autres de sa mère. On est en droit d’affirmer que si