même, un ventre poli, au bas duquel une mousse
légère fixait mes regards. Voilà le trésor que Constance
recelait et qu’elle offrait à mes adorations.
Je rendis hommage à cette divine partie de ses
beautés en y appliquant mille baisers. Je découvris
enfin le centre de volupté, cette source
ineffable de biens et de maux, en écartant ses
cuisses d’albâtre, et je distinguai à travers la toison
qui ombrageait ce canal de délices une couleur
vermeille qui m’indiquait le but où je devais
viser. J’y frappai sans balancer ; une fureur amoureuse
animait mes mouvements, les reins souples
de Constance secondaient mes transports, et après
quelques secousses, nos âmes s’envolèrent, et, revenus
de la léthargie merveilleuse, nous nous sentîmes
inondés de ce nectar flatteur dont sûrement
s’enivrent les dieux aux tables de l’Olympe.
Je jouissais de ce ravissement de délice quand je me sentis réveiller en sursaut par quelqu’un qui me poussait rudement. Mes yeux distinguèrent à la clarté du jour mon régent, que le hasard avait amené dans cet endroit ; je les reportai ensuite sur moi ; mais qu’on juge de ma surprise en m’apercevant de l’état où je m’étais mis machinalement, échauffé sans doute par la peinture voluptueuse