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CHAPITRE III.


Entrevue lubrique de Belleval et de Constance ; don réciproque d’un pucelage ; description de cette scène amoureuse ; infidélités mutuelles depuis l’âge de quinze ans jusqu’à celui de vingt.


Ce beau jour, ce jour si charmant, arriva donc au bout de quelques-uns, que Constance et moi fûmes de retour, elle de son couvent et moi de mon collége. Ces journées-là nous avaient paru des années ; l’expression du désir était dans nos yeux ; à notre approche nous éprouvions tous les frémissements de l’amour, et nous ne songions qu’à pouvoir offrir à ce dieu un hommage qui fût digne de lui.

Je brûlais après cet instant, lorsqu’il se présenta ; il s’en fallut peu que notre trouble et notre ravissement n’apportassent un obstacle sensible à cet acte de première jouissance.

J’avais quitté la compagnie à l’issue du dîner, on me croyait même sorti du logis, quand Cons-