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L’ÉCOLE DES FILLES

ou
LA PHILOSOPHIE DES DAMES.





Première partie.


L’aimable Fanchette, belle et jeune personne de seize ans, était tristement assise devant son métier à broder. Son aiguille restait inactive ; elle pensait à tout autre chose qu’à son travail. La pauvre enfant serait morte d’ennui si un heureux hasard n’eût amené en ce moment sa cousine Suzanne, laquelle, après l’avoir tendrement embrassée, lui demanda comment elle se portait.

— Très-bien, ma cousine, répondit Fanchette, émerveillée de cette visite inattendue. Que je suis donc aise de vous voir, ajouta-t-elle ; quel bon vent vous amène dans notre quartier ?

— Rien du tout, reprit Suzanne, que le plaisir de te voir, petite cousine, et de causer un peu


 LE DEGRÉ. TOME 2.
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