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— Oui, vraiment, répondit Suzanne, et c’est un courage dont je ne me sentirais pas capable ; il y en a de plus hardies qui mettent un petit linge autour de la tête du membre et le laissent ainsi répandre la liqueur d’amour sans sortir du trou velu, parce que le linge reçoit toute la semence ; les dernières, qui sont les plus chaudes de toutes, ne craignent point de laisser décharger sans y rien mettre ; seulement elles prennent garde que ce soit quelque temps l’un après l’autre, car c’est une vérité reconnue et expérimentée de tous les médecins qu’il faut que la semence de l’homme et de la femme arrivent ensemble et se mêlent pour engendrer. J’aurais encore mille choses à dire pour te prouver que la grossesse n’arrive pas si souvent que tu pourrais te l’imaginer, mais sois bien persuadée que celles qui ont bien envie de se divertir y mettent toujours bon ordre, soit avant soit après ; au reste, que cette crainte ne vienne pas troubler tes plaisirs, car rien n’est plus doux ni plus charmant que de s’abandonner à une personne qu’on aime.

— Ma cousine, interrompit Fanchette, sur ce que vous m’avez dit tout à l’heure je vous dirai que je crains d’être devenue grosse, car toutes