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main l’instrument dont ils se servent pour nous en donner à gogo. Cela les oblige bien sensiblement ; de leur côté, l’attouchement de la main est bien plus exquis que celui de tout autre membre ; la main qui s’applique doucement sur quelque chose est le symbole de l’amitié qu’elle porte à cette chose, comme quand elle s’applique trop rudement elle est celui de la haine. Nous touchons ordinairement avec la main les choses que nous aimons ; deux amis se touchent dans la main pour marquer qu’ils s’aiment, mais d’un amour purement spirituel, tel que doit être le leur et qui ne leur permet pas de toucher autre chose. Mais l’amour de l’homme et de la femme étant plus naturel, plus accompli, en ce que le corps et l’esprit y ont part, ils se touchent aussi l’engin avec la main pour dire qu’ils s’aiment, et une femme qui se laisse toucher et toucher réciproquement, l’homme lui témoigne bien sensiblement l’amour qu’elle a pour lui ; je dis bien plus, si elle se laissait baiser, embrasser, enfiler, en un mot, répandre la semence dans le vagin, et refuserait néanmoins de manier le membre avec la main, ne témoignerait pas véritablement sa sensibilité, aussi est-ce là le comble du plaisir, quand la femme ne peut