Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/127

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quelque temps et que je me représente à tous moments la jouissance que j’aurais avec lui s’il était près de moi, j’ai tellement en ma pensée son membre et ses dépendances, que sans songer à ses autres perfections je me le figure toujours me le fourrant dans le trou velu avec force et ayant de la peine à le faire entrer, de sorte que mon engin s’écartant et se dégluant, le dedans de ma nature me démange furieusement, et puis j’éprouve encore comme s’il était enfin entré et que je le sente tout au fin fond de la matrice, ou opérant par de petits coups lorsque la tête du membre entre dans la peau et qu’elle ressort avec rage. Cela me met dans une émotion capable de me faire pâmer d’aise, et ce délice de mon imagination me donne un tel goût pour la douce affaire que je ne suis jamais sans y penser ou au moins sans qu’il me semble que je tienne son membre dans ma main à belle poignée et qu’il est des plus raides.

— Ce que tu me dis là, dit Suzanne, est commun à tous ceux qui aiment, et c’est un effet de ton désir qui te met aussi vivement les choses devant les yeux que si elles étaient réellement présentes, car pensant plutôt à ce membre qu’à toute autre chose, cela fait que toute l’idée de la beauté