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quel les garçons pissent s’appelle un vit ; on le nomme aussi le membre, le manche, le nerf, le dard, l’engin, la lame d’amour, et quand un garçon est tout nu, on voit cela qui lui pend le bas du ventre comme une longue tête de chèvre, à l’endroit où nous n’avons, nous, qu’un trou pour pisser.

— Oh ! quelle merveille ! exclama Fanchette.

— De plus, continua Suzanne, il y a dessous deux pelottes qui pendent dans une bourse, qui s’appellent couillons, et qui sont de la forme de deux grosses olives d’Espagne, et tout cela est environné d’un poil frisotté de même qu’aux filles, et qui sied bien à voir à l’entour.

— Que je suis ravie de ce que vous m’apprenez là, ma cousine ; mais à quoi sert aux hommes cet instrument ? Je pense que ce n’est pas seulement pour pisser, car autrement ils n’en auraient pas plus à faire que nous.

— Tiens, m’amour, c’est avec cela qu’ils nous donnent le plaisir dont je te parle, car quand un garçon aime bien une fille, voici comment il fait quand il la rencontre seule en quelqu’endroit : il s’agenouille devant elle et lui demande le plus gracieusement du monde ! m’aimez-vous bien,


 LE DEGRÉ. TOME 2.
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