il me fait baisser la tête sur un coffre, me trousse
ma robe par derrière jusque par-dessus ma tête ;
en cet état il a tout le loisir de voir et de considérer,
et de peur que nous ne soyons surpris, il
n’abaisse point son haut-de-chausse, mais tire son
bijou de sa brayette et me le montre ; ensuite il
va écouter tout doucement à la porte s’il n’y a
personne, puis il revient vers moi et m’enfile
brusquement au faubourg du cul ; il m’a juré cent
fois qu’il avait plus de plaisir à me le faire ainsi à
la dérobée qu’autrement.
— Certes, dit Fanchette, il faut qu’il y ait bien du plaisir, ma cousine, puisqu’il y a tant de façons, car je m’imagine bien toutes celles que vous venez de m’apprendre, et il me semble que j’en aurais bientôt imaginé d’autres, puisqu’il n’y a personne qui n’en puisse imaginer de nouvelles, mais il n’est pas question à présent de cela, je voudrais seulement savoir comment vous passâtes avec votre ami cette nuit pendant laquelle vous eûtes tant de sortes de plaisirs.
— Ce fut hier, continua Suzanne, que m’arriva cette bonne fortune, et je vais te faire le récit de mille folâtreries que nous fîmes et qui ne se pratiquent d’ordinaire qu’entre les personnes qui