Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 41 —


s’aiment beaucoup. Il y avait deux nuits que mon ami n’était venu me voir, et je m’impatientais déjà qu’une partie de la troisième nuit fut écoulée sans en avoir de nouvelles, lorsque je le vis entrer dans la chambre avec une petite lanterne sourde qu’il a coutume de porter avec lui, et ayant sous son manteau quelques douceurs et confitures pour nous régaler et nous réconforter.

— Il ne faut pas vous demander si vous fûtes contente de cette visite ?

— Il se déchargea premièrement de son paquet et voyant que je n’étais pas encore couchée, il troussa incontinent ma chemise sans parler ; il me renversa sur le lit, me fit tâter son gros nerf, et en moins de six coups de cul je me vis arrosée de la liqueur amoureuse.

— Mais on n’est donc jamais plus aise que quand cette liqueur vient à sortir, et on ne prend tant de peines que pour la faire couler avec plus de plaisir.

— Oui, certes ; quand il eut tiré ce premier coup, je me mis aussitôt au lit ; lui se déshabilla, et je n’eus pas plus tôt commencé à fermer les yeux (car il faut que tu saches encore qu’il n’y a rien qui fasse si bien dormir) que je