ayant réalisé d’une manière détournée les secrets désirs de la malade.
Il y eut vraiment « fuite dans la maladie ». Il semble même, si l’on en juge par la guérison de la jeune fille, que les tendances sexuelles directement symbolisées par la psychose, aient épuisé leur potentiel, pourrait-on dire, dans l’activité délirante, ou pour nous exprimer autrement, que la poussée sexuelle impérieuse se réalisant en conceptions morbides fut de ce fait apaisée.
En somme, les débordements de cette jeune fille ne nous paraissaient-ils pas tout à l’heure étrange, inexplicables et n’est-ce pas à la gloire de Freud qu’il ait contribué à nous les faire comprendre grâce à la clef d’un symbolisme très simple ?
ALPHONSE DAUDET (Le Nabab) :
« La race est plus nombreuse qu’on ne croit de ces dormeurs éveillés chez qui une destinée trop restreinte comprime des forces inemployées, des facultés héroïques. Le rêve est la soupape où tout cela s’évapore avec des bouillonnements terribles, une vapeur de fournaise et des images flottantes aussitôt dissipées. »
