Page:Le Droit du travailleur (chant international), paru dans L’Ouvrier syndiqué, 01 mai 1903.djvu/4

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II

Paysan, le sol que ton bras laboure
Rend son fruit dans sa saison,
Et c’est l’opulent bourgeois qui savoure
Le plus clair de ta moisson.
Toi, du jour de l’an à la Saint Sylvestre,
Tu peines pour engraisser
La Classe qui tient sous son lourd séquestre
Ton cerveau fait pour penser.

III

Mineur, qui descends dès l’aube sous terre,
Et dont les jours sont des nuits,
Qui, le fer en main, dans l’air délétère,
Rampes au fond de ton puits,
Les riches trésors que ton pic arrache
Aux flancs des rocs tourmentés
Vont bercer là-haut l’oisif et le lâche
Dans toutes les voluptés.