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Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/126

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on ne pourrait sans une insoutenable partialité, prétendre qu'elle ait prévenu les dangers de ce genre avec autant d'efficacité qu'on aurait pu le désirer ou l'espérer. On entende de toutes parts les plaintes des plus considérés et des plus vertueux de nos Concitoyens aussi zélés pour la foi publique et particulière, que pour la liberté publique et personnelle. Ils disent que nos Gouvernements ont trop peu de stabilité ; que le bien public est toujours oublié dans les conflits des partis rivaux ; que les questions sont trop souvent décidées sans égards pour les règles de la justice et pour les droit du plus faible parti, par la force supérieure d'une majorité intéressée et oppressive. Avec quelque ardeur que nous puissions désirer que ces plaintes soient sans fondement, la notoriété des faits ne nous permet pas de nier qu'elles ne soient justes jusqu'à un certain point. Si nous nous livrons à un examen impartial de notre situation, nous trouverons que quelques uns des maux sous lesquels nous gémissions, ont été injustement attribués à l'effet de notre Gouvernement ; mais nous trouverons aussi que toutes les autres causes sont insuffisantes pour expliquer quelques-uns des plus pénibles malheurs, et particulièrement cette