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Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/155

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agitée ſur la préférence due au commerce ou à l'agriculture, a été décidée par une infaillible expérience : leur rivalité a ceſſé, & il a été reconnu, à la grande ſatisfaction de leurs partiſans, que leurs intérêts étoient intimement unis & confondus. On a éprouvé dans différens pays que la terre augmentoit de valeur en proportion de la proſpérité du commerce. Eh ! comment cela ne ſeroit-il pas ? Le commerce qui facilite la vente des productions de la terre, qui donne de nouveaux motifs d'ardeur au Cultivateur, qui eſt le plus puiſſant moyen pour augmenter la quantité du numéraire dans un pays ; enfin qui favoriſe ſi viſiblement l'activité & l'industrie dans tous les gens, peut-il manquer d'augmenter la valeur de la terre qui eſt la ſource féconde des objets ſur leſquels elles s'exercent ? Il eſt étonnant qu'une vérité ſi ſimple ait pu trouver des adverſaires, & cette nouvelle preuve, au milieu de mille autres, fait voir à quel point une défiance peu éclairée, ou des abſtractions trop métaphyſiques & trop ſubtiles, peuvent détourner les hommes du chemin de la raiſon & de l'évidence.

La facilité du paiement des impôts dans un pays, eſt toujours, en grande partie, proportionnée à la quantité d'argent en circulation