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Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/168

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formes à l'opinion & aux diſpoſitions de ſes habitans. Les Etats du Midi, d'après différentes circonſtances, ne ſe croiront pas auſſi intéreſſés à l'encouragement de la navigation. Ils préféreront un ſyſtême qui donne à toutes les Nations une liberté illimitée de tranſporter auſſi bien que d'acheter leurs productions. La Penſylvanie n'ira pas confondre, par une alliance biſarre, ſes intérêts avec des intérêts contraires. Comme dans tous les cas elle ſera néceſſairement frontiere, elle croira contribuer à ſa sûreté, en n'ayant à craindre que les tentatives de la Confédération du Sud, inférieure en puiſſance à celle du Nord. Mais quelle que puiſſe être la réſolution de la Penſylvanie, ſi la Confédération du Nord renferme New-Jerſey, il n'y a pas d'apparence qu'il puiſſe ſe former plus d'une confédération dans le Sud de notre pays.

Les Treize-Etats réunis ſeront plus capables de maintenir un Gouvernement National, que s'ils ſont diviſés en deux ou en trois parties, rien n'eſt plus évident. Cette réflexion réfute l'objection faite contre le plan propoſé, relativement à la dépenſe ; objection qui, examinée de près, nous paroîtra ſous tous les rapports poſer ſur un faux principe. Si indépendamment