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Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/195

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l'Union n'ont pas été exécutées & les fautes des Etats les ont entraînés à grands pas vers l'extrémité où ils ſont réduits. Tous les rouages du Gouvernement National arrêtés, le tiennent dans une immobilité effrayante. A préſent le Congrès eſt à peine en état de ſoutenir les formes de l'adminiſtration, juſqu'au moment où les Etats ſeront convenus de mettre quelque choſe de réel à la place du fantôme actuel de Gouvernement fédératif. Les choſes n'en ſont pas venues en un inſtant à cette extrémité déſeſpérée. Les cauſes dont j'ai parlé, ont commencé par établir quelques différences dans la ſoumiſſion des Etats particuliers aux volontés du Congrès. Les fautes plus graves de quelques-uns d'entr'eux ont offert le prétexte de l'exemple & la ſéduction de l'intérêt à ceux qui étoient demeurés dans la ſubordination, ou qui s'en étoient le moins écartés. Pourquoi ſe ſont-ils dit, ſerions-nous plus que ceux qui ſont entrés avec nous dans la même carrière politique ? Pourquoi porterions-nous plus que notre part du fardeau commun ? L'égoïſme des hommes ne ſait par réſiſter à des ſuggeſtions de cette nature, & les obſervateurs qui prévoient les conſéquences les plus éloignées, ne les combattent qu'avec peine.