Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/316

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Mais c'eſt un malheur auquel nous ſerons bien moins expoſés ſi nous reſtons unis, que ſi nous nous ſéparons : il eſt même trop vraiſemblable que nous y ſuccomberions dans la dernière ſuppoſition. Il eſt difficile de ſe figurer l'Union menacée par des dangers aſſez formidables pour néceſſiter une force militaire, capable de nous inſpirer pour notre liberté de juſtes alarmes ; ſur-tout ſi l'on réfléchit aux ſecours que nous pouvons tirer de la milice, qui doit toujours être regardée comme une force auxiliaire très-puiſſante dans l'état de déſunion ; le contraire ſeroit non-ſeulement vraiſembable, mais preſqu'inévitable, comme nous l'avons déjà démontré dans un autre Chapitre.

CHAPITRE XXVII.


Continuation du même ſujet.



On a ſouvent répété qu'une Conſtitution, du genre de celle qui nous eſt propoſée par la Convention, ne pouvoit ſubſiſter ſans le ſecours d'une force militaire, pour faire exécuter les Loix. Cette objection, reproduite ſous tant de formes différentes, repoſe, comme la plupart de celles