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Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/332

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quérir ce degré d'habilité dans les fonctions militaires, qui ſeul pourra la rendre utile. Nous ne pouvons parvenir à cette deſirable uniformité, qu'en confiant au Conſeil National le ſoin de régler ce qui concerne la Milice. C'eſt donc évidemment avec raiſon que le plan de la Convention propoſe d'autoriſer l'Union à pourvoir à l'organiſation, à l'armement & à la diſcipline de la Milice, à gouverner la partie qui ſera employée au ſervice des Etats-Unis ; réſervant aux Etats particuiers la nomination des officiers, & la fonction d'exercer la Milice ſuivant la diſcipline preſcrite par le Congrès. De toutes les objections qui ont été faites contre le plan de la Convention, il n'en eſt pas de plus étonnante & de plus inſoutenable que celle qui attaque en particulier cette diſpoſition. Si une Milice bien diſciplinée eſt la plus naturelle défenſe d'un pays libre, ce doit être aſſurément lorſqu'elle eſt ſous les ordres & à la diſpoſition du Corps inſtitué pour veiller à la ſûreté de la Nation. Si des troupes réglées ſont dangereuses pour la liberté, le moyen de prévenir tout motif ou tout prétexte qui pourroit mener à ces inſtitutions malfaiſantes, eſt aſſurément d'armer le Corps fédéral d'une autorité ſuffiſante ſur la Milice. Si, dans ces circonſtances qui obligent à ſoutenir le Pouvoir civil par