Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/58

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vention, ſe ſont accordés avec le Peuple pour penſer que la proſpérité de l'Amérique dépend de ſon union. C'est pour la maintenir & la perpétuer, qu'on a aſſemblé cette Convention, & tel eſt auſſi l'objet du plan que la Convention a propoſé. A quels titres, par quels motifs quelques hommes cherchent-ils donc aujourd'hui à déprécier l'importance de l'union ? Pourquoi nous ſuggere-t-on que trois ou quatre Confédérations ſeroient plus avantageuſes qu'une ſeule ? Je ſuis intimement convaincu que le Peuple a toujours eu une opinion ſage à cet égard, & que ſon attachement pour la cauſe de l'union, repoſe ſur de grandes puiſſantes raiſons, que je m'efforcerai de développer dans les Chapitres ſuivans. Ceux qui propoſent l'idée de ſubſtituer des confédérations particulieres au plan de la Convention, ſemblent clairement prévoir que l'union feroit expoſée au plus grand danger par la réjection de ce plan : leur prévoyance ne ſeoit que trop ſûrement juſtifiée.

Quoiqu'il en ſoit, je deſire que tous les Citoyens ſoient bien convaincus de cette vérité : quelle que ſoit l'époque de la diſſolution de l'union, alors l'Amérique pourra dire avec le poëte :

Adieu, adieu pour jamais tout ma grandeur.