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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

Dans la cabine, M. Heldrick interrogeait le commandant, suivant par la pensée la progression du matelot.

À une exclamation soudainement arrachée à l’officier, il demanda :

— Tombé ?…

— Non pas… Il vient d’empoigner l’encadrement du sabord !… Il se hisse !… Là… Il y est !…

Et, s’adressant au matelot :

— Inutile d’entrer, cria-t-il, reviens…

Frappant sur l’épaule du passager, il ajouta :

— Maintenant, l’enquête va marcher rondement.

— Alors, pour vous, commandant ?…

— … l’assassin de M. Dubreuil a emprunté votre chambre pour gagner la sienne… l’expérience vient de le prouver surabondamment…

En ce moment, Leguadec se glissait par le hublot et, lestement, sautait sur le plancher de la cabine…

— Tu peux disposer…

Et, le quartier-maître étant sorti :

— Il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre complaisance, fit le commandant en prenant congé, et à vous demander la discrétion la plus absolue…

Comme il mettait le pied hors de la cabine, un officier l’accosta avec une fébrilité étrange :

— Nos marconigrammes sont interceptés…

— C’est une plaisanterie… Interceptés !… par qui ?… À propos de quoi ?…

— Vous le saurez en m’accompagnant, répondit l’autre avec un laconisme étrange.