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Page:Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, nouvelle série, n° 202 (extrait), 18 février 1923.djvu/2

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MINISTÈRE DE LA MARINE
ET DES COLONIES
Paris, ce 17 janvier 1877.


Mon cher ami,

J’apprends par une lettre que je reçois à l’instant qu’il y a lutte à propos de moi à La Nation. Aussi je vous prie d’attendre quelques jours avant de présenter ma nouvelle au Ralliement, pour ne point donner à mon compétiteur un argument de la dernière heure, qui aurait forcément une certaine puissance sur une rédaction bonapartiste.

Je vous avertirai aussitôt que la chose sera décidée et je vous prierai alors de me rendre le service que vous m’avez proposé.

J’ai réfléchi au manifeste qui nous occupe, et il faut que je vous fasse une profession de foi littéraire entière comme une confession.

Je ne crois pas plus au naturalisme et au réalisme qu’au romantisme. Ces mots à mon sens ne signifient absolument rien et ne servent qu’à des querelles de tempéraments opposés.

Je ne crois pas que le naturel, le réel, la vie soient une condition sine qua non