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Page:Le Fourvière stéphanois sur la Colline Sainte-Barbe à Saint-Etienne. Notre-Dame de Bon-Secours, 1938.pdf/7

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victimes de leur dévouement au cours de 1629. On les enterra l’un à côté de l’autre dans la chapelle de La Monta.

À bout de ressources humaines, la Ville de Saint-Etienne chercha son secours plus haut que la terre et implora le ciel par un acte public et solennel. C’est cet acte de foi que nous avons voulu mettre en relief.

« Nos principaux bourgeois, dit la chronique de l’Abbé Thiollière, citée par M. Testenoir, se voyant pressés partout de calamités tournèrent toutes leurs espérances du côté du secours du Ciel, et pour cela, ils s’assemblèrent très solennellement dans la Maison de Ville, le 21 novembre 1629. Il est dit dans la délibération qui y fut prise que, pour calmer la colère de Dieu, par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, ils ont délibéré et promettent que toute la ville en général, la paroisse de Saint-Etienne et le Clergé, avec le bon plaisir de Monseigneur l’Archevêque de Lyon, solemniseront et fêteront tous les ans, à perpétuité, le jour du 21 novembre, fête de la Présentation de la Sainte Vierge ; qu’ils assisteront en corps à une procession qui se fera le même jour dans l’église des RR. PP. Capucins, où MM. les consuls feront leurs dévotions, comme ils les firent effectivement en cette première occasion. »

« Un an plus tard, le 21 novembre 1630, les consuls Claude Barralon et Pierre Bourlier présentèrent requête à {{|Mgr|Louis Alphonse du Plessis de Richelieu}}, Cardinal Archevêque de Lyon, pour le prier d’approuver et consacrer le vœu fait par la ville de Saint-Etienne de fêter et faire chômer tous les ans à perpétuité, le 21 novembre, fête de la Présentation de la Sainte Vierge. L’archevêque accorda ce qui lui avait été demandé. Telle fut l’origine de la fête dite : du Vœu de la Ville, qui fut célébrée à Saint-Etienne jusqu’à la Révolution. »

M. Testenoir ajoute : « La ville de Saint-Etienne voulut perpétuer le souvenir du vœu solennel qu’elle avait fait et celui du dévouement des consuls et des religieux. Elle fit peindre à l’huile un grand tableau que l’on attribue à un artiste forézien : Staron, et qui atteste une main habile. Il représente, dans le