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Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/65

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XIII


Un dimanche après-midi, ils étaient assis sur la lande et du haut de la pointe, ils regardaient la mer. Le paysage était un jardin de poudroyante lumière. C’était un de ces jours de beauté si éternelle en face de la vie qui passe qu’elle remplit l’âme solitaire de malaise et d’inquiétude. À deux, on en fait un chant de joie.

On voyait à droite une masse de rochers inaccessibles, à gauche une petite anse dorée avec des cabines de bain destinées aux tou­ristes de l’hôtel voisin. La saison n’était pas encore commencée.

Dans l’anse, deux paysannes se tenaient debout au bord de l’eau. Le jour baissait sur la campagne déserte, écrasée de paix dominicale.

Les deux femmes regardaient attentive­ment la mer, semblant suivre des yeux