Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 1, 1902.djvu/314

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père, j’imagine cependant qu’il doit s’y mêler à certaines heures, un juste sentiment de fierté. Celui-là aussi a bien mérité de la patrie qui lui a donné un fils comme Joseph Koun. Par delà l’enfant, je voudrais qu’une partie de notre admiration montât jusqu’au père ; ce sont les hommes comme lui qui, modestement, en silence, préparent les générations de demain ; cette race vigoureuse et sobre des instituteurs de campagne est un des grands réservoirs de nos énergies nationales. Puisse l’infiltration du cosmopolitisme néo-jacobin ne le point empoisonner à tout jamais !

Et voici le no  3, l’enseigne de vaisseau Paul Henry. Gourlaouën, dans cette trinité maritime, représentait l’autodidacte, l’homme qui s’est fait lui-même, le pur enfant du peuple, comme on disait en 48 ; Joseph Koun, fils d’instituteur, mais qui bénéficia des avantages de la culture secondaire, était un « produit » de renseignement laïque ; — Paul Henry est un élève des Jésuites.

« De toutes les défenses organisées pendant le siège de Pékin, a dit un bon juge, M. Pichon, celle du Pé-Tang est peut-être la plus étonnante et la plus remarquable. »

Le Pé-Tang, groupe d’établissements catholiques situés en bordure de la cité impériale et formant un vaste parallélogramme de 15 à 1800 mètres de tour, comprend ou, plutôt, comprenait avant le siège la cathédrale, l’évêché, diverses résidences pour mission-