Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LA MAISON MORTUAIRE
D’ÉMILE SOUVESTRE



C’est à peine si, au cours des derniers événements, quelques journaux ont parlé de l’inauguration qui vient d’avoir lieu à Montmorency. Inauguration très simple, à vrai dire. Il ne s’agissait que d’une plaque commémorative posée sur la maison où est mort Émile Souvestre, le 5 juillet 1854, et dont un comité, présidé par M. Olivier de Gourcuff, a fait généreusement les frais.

Je n’assistais point à la cérémonie et, quoique Breton, n’y avais point été prié d’ailleurs. Je ne savais même point qu’elle dût avoir lieu et j’ignore donc encore, à cette heure, sur quel document s’est appuyé l’érudit M. de Gourcuff pour déterminer avec précision l’endroit de Montmorency où le catholique auteur des Derniers Bretons s’éteignit dans les bras d’un pasteur protestant. Une longue et minutieuse enquête récemment menée par Léon Durocher n’avait donné aucun résultat décisif. Un moment notre confrère avait cru tenir la piste. L’architecte J. Ponsin ne lui avait-il pas assuré que Souvestre était mort au no 22 de la rue Grétry ? La maison, qui fut bâtie en 1848, est habitée aujourd’hui par un mycologue, M. Boudier, membre correspondant de l’Académie des Sciences et de l’Académie de Médecine. Mais M. Boudier, qui n’est point de la première jeu-