Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/398

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avons pris conscience de nous-mêmes. Eh ! quoi, n’est-ce donc rien que se connaître ? Et, pour le plaisir de ne devoir rien à personne, allons-nous souffler sur cette grande lumière qui a éclairé notre chaos originel et nous a permis de l’organiser si magnifiquement ?

M. Schuré rend justice à la civilisation helléno-latine ; M. Pelletier, de son côté, proteste contre la pensée qu’on lui prêtait de vouloir interdire l’enseignement du grec et du latin. Mais d’autres, plus hardis, comme mon admirable ami Jean Le Fustec, dont je me séparai à cette occasion, comme l’archidruide Yves Berthou, son disciple et continuateur et qui dépense tant d’éloquence, de passion et de belles qualités littéraires au service de la plus dangereuse des causes, sont allés jusque-là et ont demandé qu’on rayât le latin et le grec du programme de l’enseignement secondaire. On ne fait pas sa part au celtisme ou du moins à un certain néo-celtisme. M. Pelletier s’en apercevra quelque jour. Il veut être tout Gaulois. Libre à lui ! Qu’il me permette de rester jusqu’à nouvel ordre — comme Rutilius — un simple Gallo-Romain.