Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/110

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accueillante, jusqu’à la chebka, étrangère à toute pitié. Et il y a encore la hammada, que nous connaîtrons demain et qu’on dit pire que la chebka ; et l’Erg, le grand Erg, qui nous est promis aux alentours d’El Goléa, la dune infinie, rose, dorée, alléchante, traîtresse, voluptueuse et mortelle, qui paye au centuple de toutes les fatigues, qui enivre et qui tue mieux que tous les philtres et que tous les poisons ; — enfin, là-bas, très loin, où nous n’irons pas, le Tanezrouf chauve et momifié, la région du vide absolu dont tout ce que nous avons vu et verrons dans le genre cadavérique n’est qu’une ébauche, la pâle esquisse. Que de choses, sans parler des oasis elles-mêmes, essence de beauté, délices de l’odorat et des yeux, dans ce mot : le Désert, — que de choses qui