Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/116

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car les femmes ne bougent jamais du Mzab, n’y hasardent dans les rues qu’une moitié de prunelle).

L’âme du négoce est demeurée en eux si forte, qu’on dit qu’un Mzabite vaut deux juifs. Alger les connaît, comme Oran et Constantine, sous le sobriquet de Moutchous ou Ben-Titis ; mais leur loi, très stricte, les oblige à retourner tous les deux ans dans le Mzab. Et Dieu me garde de suspecter la sûreté des informations d’un Masqueray, d’un Brunhes, d’un Marcel Mercier, d’un Jean Mélia, d’une Henriette Célarié, — surtout d’un André Chevrillon dont le livre est essentiel sur la vie et le caractère mzabites ! Je ne suis qu’un passant dans le Mzab, et trop nourri peut-être de lectures romantiques. Mais quoi ! devant ces faces blêmes, ces chairs boursouflées,