Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/131

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général, et nous faisons du 60 à l’heure.

« Le maximum au désert…, explique notre chauffeur. Goudronner les pistes comme au Maroc, c’est gaspiller l’argent, et la vitesse n’en est pas accrue sensiblement. »

Mais peut-être, par endroits, est-on moins secoué… Joie : un peu de vert là-bas, du drinn, « délice sucré du chameau » : nous approchons évidemment du lit de quelque oued desséché. Plus de poteaux télégraphiques jalonnant la piste. Je crois comprendre qu’il y a une autre piste, plus directe, plus plane même, à un ou deux milles dans l’ouest, mais avec moins de points d’eau. Un bolide emplumé qui traverse et que nos cannes ajustent : outarde ; un autre, plus petit, gris, tendu, au cri rouillé : courlis. Le sol se tachète d’armoises. À la place des