Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/140

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une contenance, et le goum, qui a pris terre, se jette sur nos reliefs, entasse dans ses gibecières les bouteilles vides, les verres en carton, les boîtes de conserves veuves de leurs aliments. Rien n’est méprisable au désert…

Encore soixante-cinq kilomètres à « tirer » dans un paysage fermé de roches plates et brillantes, mais de cet éclat mort et comme damné de l’étain. L’œil aigu de nos botanistes discerne au passage, dans une végétation aussi clairsemée que les métaphores dans une page de Montesquieu, des hélianthèmes, des terfas, qui sont, je crois, la truffe saharienne, des érodions à petites fleurs violettes… Et voici, vers le kilomètre 67, celle qu’on attendait, la Grande Dune, l’Erg occidental, ou du moins une de ses avancées. Comment ne pas s’arrêter pour l’examiner