Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/188

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qui coule une variété de sang celte, furent du Christ comme nous, que le rayonnement de l’Église d’Afrique, sous les Augustin et les Tertullien, passa même un moment celui de Rome. Qu’on le veuille ou non, c’est la lutte de la Croix et du Croissant qui continue, — sans l’esprit de la croisade, ce qui explique nos échecs et le peu de progrès que nous avons faits, en cent ans d’occupation, dans l’âme des indigènes. Et cependant, ces progrès étaient possibles : les quelques réalisations, les gains incontestables obtenus par les Pères Blancs et par Frère Charles lui-même, la formation de communautés chrétiennes kabyles dans le Tell montrent que l’assimilation, sinon chez les Arabes, au moins chez les Berbères, était une simple question de temps.