Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/190

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plates-bandes de palmiers nains ; il disparaît plus qu’à demi, ainsi ployé, dans les vastes plis d’un de ces pantalons arabes propres à loger toute une famille.

— Madeleine n’est pas fatiguée ? demande le Père. Elle peut nous recevoir ?

C’est Madeleine elle-même qui quitte sa dentelle pour nous répondre, du portillon de sa cour.

Car chaque maison, de style mauresque, mais construite en pierres (non en toub ou argile crue comme la plupart des gourbis indigènes), est précédée d’une petite cour avec appentis, bûcher, poulailler, étable. Une galerie sur arcades, trois pièces voûtées, blanchies à la chaux, meublées (sommairement) à l’européenne. Et des images de piété au mur. Tout cela très