Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/201

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retournées, son puits et sa vaste piscine pour le lavage des morts. Mais notre car ne fit que l’effleurer et il eût fallu y jeter mieux qu’un coup d’œil.

En revanche, j’ai vu tout à loisir les cimetières d’El Goléa, qui en compte autant que de races ou de confessions rivales et jusqu’à un cimetière targui, et ceux de Ghardaïa, plus nombreux encore et signalés par leur mçolla ou tribune en plein air : au nombre de dix-neuf, selon Jean Mélia, pour le seul rite musulman, ils traduisent fort bien à leur façon l’esprit particulariste de ces Mzabites, dont les familles, avant notre arrivée, formaient autant de clans ennemis. Il est même un de ces petits cimetières, au pied du bordj, qui ne contient que deux tombes : celles des deux frères Aïssi et Aïssa, célèbres pour l’affec-