Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/26

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petits cailloux luisants comme des agates, par ses corridors, ses voûtes, ses passages secrets, ses fenêtres grillagées, ses moucharabiehs en bois de cèdre découpé, ses portes basses aux clous de cuivre et au judas méfiant tout de suite refermées sur des patios teints en bleu ou en jaune crème, ses mosquées minuscules, mais appuyées sur d’admirables colonnes romaines, fleuries de somptueuses faïences persanes, surtout son exquis petit cimetière des Princesses où sont couchées, sous trois figuiers tortueux, Fatma et Nfissa. Bent Hassane : dans ce décor plusieurs fois centenaire et dont rien n’a changé, vit, rêve, s’épouille, combine, travaille (le moins possible) une humanité non évoluée, en chéchia et en capuchon pointu, qui semble ignorer si parfaitement l’occupation française