Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/28

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dans le couloir oblique d’une maison lépreuse, tout cela, qui est d’aujourd’hui, et qui fut de tous les temps, ne paraît en désaccord qu’avec le nôtre. Peut-être, au coin de cette petite place de la Djama Sidi Randan, allons-nous voir paraître Miguel de Cervantès, les fers aux pieds, traînant une rame de captifs, — ou, débarqués de la veille pour négocier le rachat des prisonniers, le R. P. Forge de Olivar, commandeur de la Merci de Valence, et le frère Jérôme Antich, commandeur de Majorque, en robe de bure grise écartelée d’une grande croix d’étoffe rouge ; peut-être le conteur aveugle, flanqué de deux joueurs de tambourin et de darbouka, qui passionne, à la terrasse d’un café maure, cette demi-douzaine de burnous loqueteux rangés autour de lui, leur conte-t-il le même conte dont