Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/36

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n’est qu’un long trait vert entre deux larges guillemets de sable ; dans notre Algérie même, il s’insinue jusqu’à Biskra et à Bou-Saada, aux pieds de l’Aurès et du Zab. Il y a encore un peu d’humus dans le bled, une certaine vie végétale, quelques arbres par endroits, et les conditions atmosphériques n’y sont pas très différentes de celles de nos garrigues cévenoles. Au désert même, le minerai ne l’emporte pas complètement, et, s’il y est roi, ce n’est point un monarque absolu, comme on a trop tendance à le croire : la flore saharienne, si pauvre soit-elle, comprend un assez grand nombre d’espèces et de variétés, surtout dans les lits desséchés des oueds où l’humidité de la nappe souterraine entretient une fraîcheur relative. Flore souffreteuse, malsaine souvent, de ton plombé ou