Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/56

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Il était dix heures, — l’heure du couvre-feu. Cependant la nuit avait tant de douceur, que longtemps encore sur mon balcon de bois triangulaire, je demeurai à la respirer. Était-ce là cette odeur musquée que certains auteurs disent être celle du désert ? Une raïta, au loin, nasillait : seul bruit avec l’aboi intermittent des chiens et le clapotement doux de l’oued sur les pierres bleues de son lit.

Dans le miroir d’eau du jardin, cent étoiles dansaient, chastes Naïlas célestes…