Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Delacroix et Chassériau et sur le même plan que Fromentin, Benjamin Constant et Guillaumet. « Personne, écrit un bon juge, Louis Guillet, n’a mieux connu les races indigènes ; personne n’a mieux senti la poésie arabe, la galanterie de ses chansons et le caractère de ses filles brunes parées comme des idoles. » Si cependant près de quarante années vécues à Bou-Saada dans l’intimité de l’Islam, une conversion bruyante, un pèlerinage à la Mecque et le titre d’hadji qu’il en avait rapporté ne suffisent point à nous convaincre que Dinet avait pénétré le secret de l’âme musulmane, il faut bien en conclure que ce secret est difficilement pénétrable pour un Européen, ou peut-être que ce secret n’existe pas. Sans dénier toute spiritualité à l’Islam, une religion qui fait la part si large à la