Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/70

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la dérobée — parvenait à les saisir. Grâce à Sliman et à son entregent, et fort de sa propre conversion à l’Islam, Dinet vit tomber toutes les résistances et, de son pavillon des bords du Siti-Atya, put caresser à loisir et porter sur son chevalet les chairs savoureuses qui s’ébattaient sans voile dans l’oued voisin. Que prétendait-on que le Coran s’opposait à la représentation de la figure humaine ? Dans la pierre et le bois peut-être, non sur la toile. Subtile distinction dont Sliman s’avisa le premier et sur laquelle il est revenu dans la préface de ses charmants Tableaux de la vie arabe :

« Notre Seigneur Mohammed — sur Lui la bénédiction et le salut ! — avait brisé les idoles de pierre que les mécréants entouraient d’une adoration ridicule ; mais jamais, dans le Livre