propre aux sarrasins et aux seigles. Ses revenus en furent doublés.
Il avait quarante ans quand il se maria. Il était constamment vêtu en paysan. Le dimanche même, à l’église, on ne le voyait qu’avec les braies flottantes, le chupen[1] et les houseaux de drap noir. Il portait les cheveux longs, mais sans la cadenette. Une génération nouvelle avait poussé sur l’ancienne. Les parents l’appelaient encore M. de Kerhu-Lanascol ; les enfants l’appelèrent Jean Prigent tout court, le traitèrent en égal. Son mariage acheva de le déclasser ; il fut un paysan comme les autres et il ne s’en offensa point, prisant peu ces satisfactions de tête. C’était un proverbe qu’on lui entendait souvent citer :
- Gwell éo merer prinvidick
- Eghed dijentil paourik.
« Mieux vaut riche paysan que gentilhomme sans le sou. »
Au reste, dur homme, et qui, dans les choses domestiques, faisait sentir ses volontés. Travailleur sans pareil, il entendait qu’on travaillât
- ↑ C’est notre habit à la française.