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I
La mer montait ; les premières barques embouquaient la passe de Morvic. Elles se touchaient presque et les pêcheurs s’interpellaient d’un bord à l’autre.
— Tiens, dit un mousse, Coupaïa !
Et levant son bonnet dans la direction de Morvic :
— Hé ! Coupaïa ! Coupaïa !…
— Laisse-la donc, dit un pêcheur. Tu ne vois pas qu’elle fait sa « guette »…
— Elle a le temps d’espérer, répliqua le mousse. Yves-Marie n’est pas encore rentré, s’il a trouvé quelqu’un pour lui payer la goutte… Hé ! Coupaïa ! Coupaïa !…
Soit que le vent ne portât pas jusqu’à elle, soit que son attention fût occupée autre part, la guetteuse ne se détourna point. Elle se tenait