Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/107

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elle les remercia doucement, avec une honte vite cachée. Son teint pâlit encore ; elle causait à peine, elle avait dans ses yeux une mauvaise flamme. Et elle ne se plaignait point, restant à rêver sur le pas de sa porte, ou tricotant au comptoir de ses petites mains Manches et fuselées. Ainsi depuis dix ans…

Et l’on vous montrera, dans l’auberge de Mlle Gaud, la table boiteuse, où, quand il habitait Paimpol, venait s’accouder, les soirs, Loti.

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Mais Pors-Aven, où habite Lomic, était sa promenade aimée. De Paimpol, le chemin qui y mène longe un instant la côte, file à travers champs, et retombe dans la mer, à l’au-