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Figaro, et l’on rencontrait cette signature ambiguë au bas d’un portrait, presque toujours. Les tons en étaient d’une grande finesse ; les nuances bien observées ; l’ensemble très précis[1]. En devenant romancier, M. de Bonnières est resté portraitiste. C’est un éloge à lui faire, et aussi une critique. Il s’entend mieux qu’homme du monde à camper un personnage dans son attitude et son geste familiers ; il le saisit au point ; il trouve le trait, et non pas seulement, comme M. de Maupassant, par exemple, le trait physique, la ligne, le tic, mais le trait moral encore. Il est peintre d’âme autant et plus que de figure ; c’est un psychologue avant qu’un physiologiste. Ses romans sont des galeries de por-

  1. Voir le recueil de ces portraits : Mémoires d’aujourd’hui.