Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maniéré. Ses livres ne sont point, à proprement parler, des romans. Ils n’ont aucune sorte d’intrigue[1]. Ce sont plutôt des dissertations fines et abrégées, et comme on en faisait dans les bonnes ruelles, au XVIIe siècle, par manière d’entretiens. Elle a dit elle-même quelque part : « J’adore la littérature, le bien dire, le mot pour le mot. Homme, j’aurais essayé de faire de la plus pure littérature, en dehors de l’existence, toute en compréhension des êtres et des choses, détachée de l’aventure, du vulgaire des événements[2]. J’aurais voulu faire triompher l’expression comprise dans sa plus fine, sa plus absolue vérité ». La voilà toute, n’est-ce

  1. Cf. Fragments d’un livre inédit et Le livre d’une Mère.
  2. N’est-ce point un peu ce qu’a fait M. Maurice Barrès ?