un nom dans la critique, et dont les œuvres d’imagination, éparses dans les
Suivent les titres des Contes et des Proses qui
ont paru de lui, tant dans les Chroniques qu’au
Parti-national : Le pacte de l’écolier Juan, Nocturne,
Discours à la bien-aimée, Les notes de Tristan Noël,
Les deux paradis d’Abd-er-Rhaman. Je
citerai le plus court de ces admirables morceaux :
Nocturne.
« Nous quittâmes la Gaule sur un vaisseau qui
partait de Massilia, un soir d’automne, à la tombée
de la nuit.
« Et cette nuit-îà et la suivante, je restai seul
éveillé sur le pont, tantôt écoutant gémir le vent
sur la mer, et songeant à des regrets, et tantôt
aussi contemplant les flots nocturnes et me
perdant en d’autres rêves.
« Car c’est la mer sacrée, la mer mystérieuse
où il y a trente siècles le subtil et malheureux
Ulysse, agita ses longues erreurs ; le subtile
Ulysse, qui, délivré des périls marins, devait encore,
d’après Tirésias, parcourir des terres nombreuses,
portant une rame sur l’épaule, jusqu’à
ce qu’il rencontrât des hommes si ignorants de
la navigation qu’ils prissent ce fardeau pour une
aile de moulin à vent.
« C’est la mer que sillonnaient jadis sur les
galères et les trirèmes les vieux poètes et les
vieux sages ; et comme ils se tenaient debout à
la poupe, au milieu des matelots attentifs, atten-