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nelle providence des hommes, toujours prodigue de tes bienfaits, tu as pour les malheureux la double affection d’une mère. Nature, tout ce que peut un fidèle comme moi, je le ferai ; je garderai tes traits gravés dans le secret de mon cœur, et de ce cœur je veux faire un temple où soit adorée jusqu’à la mort l’image de ta divinité ! »[1]

C’est la prière de tous les grands amants de Cybèle, et j’aurais aussi bien pu la prêter à M. André Theuriet qu’à M. Pouvillon. On a dit de M. Theuriet[2] qu’il se consolait des hommes avec des paysages, et que c’était à peine si la réconfortante fraîcheur de ceux-ci réusissait à compenser la laideur morale de

  1. Cf. Apulée : L’Ane d’or.
  2. Le mot est de M. Rod, qui est lui-même un romancier de grand talent. On le retrouvera au chapitre des Philosophes.