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pour Monsieur Jean, une de ses dernières œuvres, et la plus parfaite : ce coin d’idylle du Quercy, avec ses châtaigneraies, ses sonneries de cloche, le petit Jean sur l’àne du maire, et la figure sauvage de Merlette à chaque tournant de route ; et je trouve aussi que le style de M. Fabre y est plus égal, plus nourri d’expressions de terroir et comme en fleur[1]). De telle sorte que si les études cléricales de M. Fabre avaient déjà fait de lui un maî-

  1. Ce charme, je le retrouve dans le dernier roman de M. Fabre : Norine. « Le sujet est très simple, dit M. Adolphe Brisson, et se résume en deux mots : l’auteur se promenant, en 1842, dans un village des Cévennes, où son oncle était curé, a rencontre une paysanne qui mangeait des cerises avec son fiancé. Il a partagé leur repas rustique, accompagné par la musique des chardonnerets. Quarante ans après, il retrouve cette paysanne établie charbonnière à Paris, dans une maison obscure de la rue Visconti. Et c’est tout… »