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dans Ja succession de Balzac. Pour la fécondité, peut-être (Le seul énoncé des livres de M. Malot prendrait toute une page : Zyte, Micheline, Les millions honteux, Ghislaine, Le sang bleu, Le lieutenant Bonnet, Une helle-mère, Clotilde Martory, Sans famille, Madame Obernin, etc.), pour la langue, qui est chez M. Malot plus franche, plus ferme, moins mêlée que chez Balzac, pour le tour de l’intrigue, la bonne charpente du drame, la force et la variété des situations, j’y consens encore. Mais ce large sens de la vie, cette puissance créatrice, cette rude et indélébile empreinte que Balzac applique à Rubempré, à Gobsek, à Vautrin, à Ursule Mirouet, au vieux Grandet et qui les fait reconnaître entre tous pour ses fils et filles, je pense qu’il n’en faut point trop parler à M. Malot.