Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/343

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en une certaine estime ? Et quand M. Jules Mary écrit cette phrase : « On eût dit que l’occupation des Flandres par les Espagnols, mêlant le sang des deux races, revivait tout à coup en lui par-dessus les générations », s’exprime-t-il beaucoup mieux que M. Georges Ohnet ? Et quand M. Delpit parle des nuages « noirs comme de l’encre », des barques qui rentrent « pareilles à des mouettes frileuses », et de l’amour qui naît de la haine « comme un lys d’un fumier », ces métaphores sont-elles beaucoup plus neuves que celles de M. Georges Ohnet ? Et quand M. Émile Blavet, dont M. Jules Lemaître se plaît à reconnaître, avec une grande raison d’ailleurs, l’entrain, la vie, le parisianisme, dit couramment « la horde misère », sa syntaxe est-elle enfin si supérieure à celle de M. Geoges